Les services de santé d’urgence apportent leur assistance aux retournés du Soudan du Sud

Les services de santé d’urgence apportent leur assistance aux retournés du Soudan du Sud

Juba ‒ Aboja Malual Chol réside actuellement dans un centre de transit, accueillant les retournés Sud-Soudanais ayant fui le conflit au Soudan voisin. Les conditions de vie sont difficiles pour les 6000 résidents de ce centre situé près de l’aéroport de Palouch, dans le comté de Melut, au nord du Soudan du Sud, qui attendent de pouvoir se déplacer vers d’autres régions du pays.

Les services essentiels tels que l’approvisionnement en eau, l’hygiène et l’assainissement sont insuffisants dans les centres de transit, et la proximité entre les logements accroît les risques de propagation de maladies infectieuses. Le paludisme, les infections respiratoires aiguës et la diarrhée aqueuse aiguë sont les causes les plus courantes de problèmes de santé chez les retournés Sud-Soudanais. Palouch est desservi par trois établissements de santé, comprenant un hôpital et deux cliniques, mais ceux-ci se trouvent bien trop loin du centre de transit pour que les retournés puissent s’y rendre. « Lorsqu’ils nous ont amenés ici et avant l’arrivée des médecins, il était très difficile d’obtenir des médicaments. Nos enfants ont fini par contracter la rougeole », explique Aboja. « Nous avons perdu nos enfants durant cette période ».

Dans le but de fournir des services de santé accessibles aux retournés, Relief International, une organisation non gouvernementale internationale, et l’organisation humanitaire suisse Medair ont mis sur pied une clinique à proximité de l’aéroport de Palouch, avec l’appui et la collaboration de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), d’autres agences des Nations Unies, ainsi que des organisations non gouvernementales. « Désormais, nous avons accès aux médicaments », affirme Aboja. « Nous remercions les travailleurs de la santé car ils donnent le meilleur d’eux. »

La clinique est opérationnelle 24 heures sur 24 et en cas de complication, le patient est transféré vers un hôpital situé à environ 30 kilomètres de là. Cette évolution a apporté un soulagement aux services de santé nationaux, explique Joseph Saka, directeur de la santé dans le comté. « Nous avons bénéficié d’une assistance au niveau du comté et pouvons désormais souffler », déclare-t-il. « Les partenaires fournissent des médicaments et soignent les retournés de façon appropriée. La situation s’est nettement améliorée. »

En moyenne, les travailleurs de la santé de la clinique reçoivent 130 patients par semaine. À ce jour, au total 20 enfants ont été admis au centre de stabilisation nutritionnelle de la clinique pour des cas de malnutrition aiguë, qu’elle soit modérée ou sévère. Si la majorité des enfants ont pu quitter l’hôpital après le traitement, 35 % d’entre eux sont restés hospitalisés.

« Quand mes enfants tombent malades, je les conduis à cet hôpital pour y recevoir des soins, car c’est le seul centre de santé auquel nous avons accès », explique Nyabol Chol, une mère de deux enfants résidant dans le camp.

Depuis le début de la crise à la mi-avril 2023, l’OMS, avec le soutien financier de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a alloué plus de 44 tonnes de matériels et d’équipements médicaux, d’une valeur de 400 000 dollars américains, permettant ainsi de répondre aux besoins de près de 230 000 personnes. En septembre, l’Organisation a coordonné une campagne intégrée de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, touchant plus de 26 000 enfants âgés de moins de cinq ans, respectivement dans les comtés de Renk et de Melut.

Avec le soutien de l’OMS, le Ministère de la santé continue de coordonner les initiatives menées par 33 partenaires dans le domaine de la santé au sein des comtés qui accueillent des réfugiés et des retournés. L’OMS a soutenu le ministère dans ses efforts pour renforcer la surveillance intégrée des maladies, l’élaboration de rapports sur les mesures à prendre et le renforcement des capacités. L’Organisation a également déployé des équipes chargées d’effectuer des évaluations rapides dans le domaine de la santé et d’apporter un soutien médical dans les zones critiques où vivent un grand nombre de réfugiés et de retournés.

« L’OMS collabore avec le Ministère de la santé, le ministère d’État, et les services de santé du comté. Ils nous apportent un appui technique, nous conseillent et travaillent avec nous », explique M. Saka.

Plus de sept mois après le début de la crise au Soudan, aucun signe d’apaisement de la guerre n’est perceptible, révèle Dr Fabian Ndenzako, Représentant de l’OMS au Soudan du Sud. « Nous nous attendons à l’arrivée d’un nombre croissant de retournés. Ainsi, nous nous investissons pleinement pour assurer la disponibilité des services de santé nécessaires. » 

Cette démarche est rendue possible grâce au soutien financier du Gouvernement des États-Unis, par le biais de l’USAID. Cette agence a octroyé cinq millions de dollars américains à l’OMS pour financer une riposte sanitaire intégrée au Soudan du Sud et en particulier dans les communautés touchées par des crises et par l’insécurité alimentaire aiguë.
 

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